L’Implication des Entreprises dans la Lutte contre la Pauvreté : Un Kit Pratique pour Agir !

Photo illustrationLa Délégation Interministérielle à la Prévention et à la Lutte contre la Pauvreté a publié un kit pratique pour encourager l’implication des entreprises dans la lutte contre la pauvreté, aux côtés de l’État, des collectivités locales et des associations.

Ce guide offre une vision claire des différentes manières pour les entreprises de s’engager socialement, mais aussi pour les acteurs publics et associatifs de faciliter les échanges avec les entreprises de leur territoire.

Chez Action Tank, nous explorons activement ces modes d’implication. Voici quelques exemples concrets d’initiatives innovantes menées par des entreprises :

Innovation dans le recrutement : Favoriser l’accès à l’emploi pour les personnes éloignées de l’emploi, à travers des programmes comme Courte Echelle avec Air Liquide.

Innovation dans l’accompagnement des salariés : Faciliter l’accès aux droits et lever les freins au maintien dans l’emploi, avec des programmes comme Le Club Mobilité, porté par Renault CareMakers pour aider, entre autres, les salariés avec des revenus faibles (secteur de l’aide à domicile par exemple) ou les intérimaires à accéder à des solutions de mobilité.Innovation dans l’accompagnement des clients : Améliorer l’accès aux droits des clients fragiles et les accompagner dans la recherche de solutions, comme les plateformes L’Appui de la Banque Postale, ou Axelle de BNP Paribas.

Innovation dans la construction et le développement d’offres inclusives : Proposer des offres de biens et services essentiels pour favoriser leur accessibilité par des ménages habituellement exclus, comme via les programmes Coup de Pouce Internet avec Orange, Action Elec avec Schneider Electric, ou encore Logement Solidaire avec Bouygues Bâtiment Ile-de-France.

Ces actions montrent que les entreprises disposent de plusieurs leviers pour réduire la pauvreté. Découvrez nos initiatives et explorez de nouvelles collaborations entre entreprises, acteurs publics et associations !

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Amélioration de la résilience des plus vulnérables en France

Illustration étude Crésus

Entre 2022 et 2024, CRÉSUS a mené recherche-action visant à améliorer la résilience des plus vulnérables, soit la capacité des individus à faire face à une hausse de charges ou une baisse de revenus. Cette étude a permis d’explorer l’impact de trois outils – la micro-assurance, l’application de gestion budgétaire, et les serious games –, d’identifier les freins au déploiement de ces solutions, et d’élaborer plusieurs propositions concrètes d’amélioration.

La recherche s’est appuyée sur les points de vue d’organisations qui proposent les outils ciblés par l’étude et ceux de leurs usagers, notamment des micro-entrepreneurs (personnes accompagnées par l’ADIE ou des incubateurs sociaux) ou des familles en situation de vulnérabilité (personnes hébergées par le Samu-Social).

L’Action Tank a participé à la recherche-action en mobilisant son expertise sur la micro-assurance et l’assurance inclusive, en capitalisant sur ses précédents travaux dans le domaine, et en participant à l’animation des ateliers avec les usagers et des sessions de construction de solutions.

En décembre 2024, CRÉSUS a réuni les acteurs partenaires pour leur restituer les résultats de l’étude et a publié le rapport final de recherche intitulé Amélioration de la résilience des plus vulnérables en France.

Les 9 recommandations transversales du rapport sont :

  • Concevoir des parcours d’accompagnement adaptés et coordonnés
  • Développer des indicateurs communs pour mesurer l’inclusivité des services
  • Améliorer la coordination entre les différents services d’accompagnement
  • Améliorer la détection des situations de vulnérabilité avant qu’elles ne s’aggravent
  • Lutter contre les barrières à la recherche d’aide en cas de difficultés financières
  • Proposer un parcours d’éducation financière rythmé sur des événements de vie
  • Simplifier les messages pour plus de compréhension
  • Diffuser les informations pertinentes au moment opportun
  • Construire des supports en collaboration avec plusieurs acteurs de l’écosystème

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Rapport d’activité 2023

L’année 2023 démontre une nouvelle fois que la richesse de l’Action Tank provient de son expertise mais surtout de ses partenaires. L’inauguration des Jardins de Stains ou les 20 000 familles connectées grâce au programme Coup de Pouce sont synonymes de la fierté de l’Action Tank.

En changeant nos couleurs ainsi que notre nom, nous souhaitons exprimer notre volonté d’être plus inclusifs et représentatifs de tous les acteurs qui contribuent chaque jour à la réalisation de nos projets.

Bonne lecture !

 

 

 

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Étude sur l’analyse de la solvabilité des demandeurs de logement dans le parc social

Contexte

Le parc de logement social étant un outil prépondérant dans la lutte contre le mal-logement en France, son accessibilité au plus grand nombre, et notamment aux plus modestes, est fondamentale¹. Dans la phase d’instruction des demandes de logements, les bailleurs sociaux et les réservataires identifient, parmi une liste de ménages ayant formulé une demande de logement social, ceux dont la demande correspond à l’offre de logement disponible, et dont les ressources sont en adéquation avec le coût du logement. Cette analyse de solvabilité consiste à vérifier la capacité des ménages à payer leurs loyers et charges, en étant le plus inclusif possible, sans toutefois mettre en difficulté des ménages.

 

Méthodologie

Constatant une grande disparité des pratiques d’attribution et au vu du contexte de précarisation croissante des demandeurs, l’Action Tank a lancé une étude pour comprendre comment les critères d’analyse de la solvabilité des demandeurs de logements sociaux sont utilisés par les bailleurs en amont de l’attribution d’un logement et à quel point ils sont déterminants dans l’estimation du risque d’impayés futurs. L’étude s’est appuyée sur un volet quantitatif d’analyse statistique réalisé sur les données de 60 000 attributions sur 5 ans de 8 bailleurs sociaux, ainsi que sur un volet qualitatif basé sur une trentaine d’entretiens réalisés auprès de 14 bailleurs sociaux afin de comprendre les méthodes et pratiques d’analyse de la solvabilité des demandeurs.

 

Résultats clés

Les résultats principaux de l’étude sont :
• La prise en compte des critères de solvabilité au moment de l’attribution du logement ne permet pas d’expliquer de manière significative les impayés.
• Tout en expliquant faiblement les impayés, le taux d’effort et le reste-pour-vivre par unité de consommation sont les variables plus pertinentes, comparativement aux autres variables étudiées.
• Un assouplissement des seuils utilisés peut être envisagé chez la quasi-totalité des bailleurs du panel sans augmenter le risque d’intensité d’impayés des ménages inclus.
• Une plus grande accessibilité du parc social est conditionnée à un assouplissement des seuils et à un changement des pratiques de priorisation des demandeurs.

 

Partenaires

Cette étude s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la mesure 24 du troisième plan interministériel de prévention des expulsions locatives (définition partagée de la notion de reste-pour-vivre entre les acteurs de la prévention des expulsions), piloté par la délégation interministérielle à l’hébergement et l’accès au logement (DIHAL). Elle a été réalisée par l’association Action Tank Entreprise et Pauvreté, en partenariat avec la DIHAL, la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne, la Fondation Abbé Pierre, l’Union Sociale pour l’Habitat et 14 bailleurs sociaux partenaires présents sur le territoire métropolitain.

1. Le rapport inter-associatif sur les difficultés d’accès au parc social des ménages à faibles ressources (2020) a démontré que les demandeurs de logements sociaux les plus pauvres ont 30% de chance en moins d’obtenir un logement social que les autres.

2 fichiers à télécharger :Etude sur l’analyse de la solvabilité des demandeurs – SynthèseEtude sur l’analyse de la solvabilité des demandeurs – Version complète

Retour d’expérience – Deux expérimentations de prévention des expulsions locatives basées sur les sciences comportementales

Convictions

Au sein de l’Action Tank, nous sommes convaincus que la clé de la lutte contre le sans-abrisme réside dans la prévention du sans-abrisme : sans cette dimension préventive, les efforts autour de l’accès au logement ne seront pas suffisants pour réduire durablement le nombre de ménages sans-domicile. Nous nous sommes appuyés sur ces constats pour nous investir dans le champ de la prévention des expulsions locatives et conduire deux expérimentations en Seine-Saint-Denis avec un département et un bailleur social entre 2021 et 2023.

 

Démarche et résultats

S’appuyant sur les sciences comportementales, les expérimentations menées visent à améliorer la prise de contact avec les ménages aux stades amiable et contentieux d’une procédure d’expulsion pour impayés, afin de pouvoir mieux les accompagner, et si cela est possible permettre le rétablissement du paiement de loyer et prévenir une expulsion effective.

Les résultats ont permis de démontrer la pertinence d’une approche basée sur l’économie comportementale :
• Une expérimentation au stade amiable de la procédure avait pour objectif de tester plusieurs versions des courriers de relance auprès de 4000 locataires sociaux primo-débiteurs. Bien qu’inachevée, l’expérimentation a tout de même pu atteindre des résultats très prometteurs et démontré qu’une des versions des courriers permettait d’éviter l’apparition de grosses dettes, d’augmenter la probabilité qu’il n’y ait pas de dette le mois suivant, et ainsi réduire le passage des ménages en contentieux.
• Une expérimentation au stade de l’assignation sur un échantillon d’environ 2500 ménages locataires sociaux et privés a vu une nouvelle version des courriers se traduire par une amélioration de la prise de contact par les ménages et une amélioration du taux de réalisation de diagnostics sociaux et financiers (DSF).

 

Partenaires

Les différents projets de prévention des expulsions locatives ont été rendus possibles grâce au soutien de nos partenaires et leur engagement dans la conception, l’expérimentation et l’évaluation de ces programmes.

partenaires-prevention-expulsions

 

1 fichier à télécharger :Retour d’expérience sur deux expérimentations de prévention des impayés et des expulsions locatives

Revue de presse 2023

Retombées presse 2023

Nos travaux ont étés repris par de nombreux titres cette année.

 

Logement

citoyens-com

A Stains, des logements solidaires pour payer moins de charges – citoyens.com, 11 janvier 2023

« Pour ses concepteurs, la résidence des Jardins de Stains a vocation à incarner un nouveau modèle d’habitat social selon le concept de “logement solidaire” co-développé par Bouygues Bâtiment Ile-de-France Habitat social et l’association Action tank entreprise et pauvreté. »

 

journal du grand paris

A Stains, une opération pilote propose des logements solidaires labellisés Passivhaus – Le journal du Grand Paris , 11 janvier 2023

« Inauguré vendredi 6 janvier au sein de l’écoquartier intercommunal de la ZAC des Tartres, le programme immobilier des Jardins de Stains (Seine-Saint-Denis) incarne un nouveau modèle d’habitat inclusif, fondé sur une démarche sociologique visant à améliorer l’accès au parc social. »

 

batinfo

Les Jardins de Stains, une opération pilote offrant des logements solidaires labellisés Passivhaus à Stains (93) – batinfo.com, 25 janvier 2023

« Au-delà des enjeux de l’habitat social en France, ce projet pilote dont l’ambition est d’être réplicable, donne à repenser les méthodes traditionnelles de programmation et de conception immobilière des logements. »

 

linkcity

Les Jardins de Stains – Linkcity

« Suite à l’appel à manifestation d’intérêt « Ville durable et solidaire » porté par le Commissariat Général à l’investissement et confié à l’ANRU, la ville de Stains, Plaine Commune, associés à Seine-Saint-Denis Habitat et à l’Action Tank Entreprise & Pauvreté, ont été lauréats pour développer une opération de logements neufs, mieux adaptés et plus abordables pour les habitants du territoire. »

 

construction-21

Les Jardins de Stains – Construction 21, 16 mars 2023

« Ce projet de 59 logements à Stains (93) s’inscrit dans le cadre d’une démarche visant à réaliser des logements locatifs « abordables » de grande qualité, avec des quittances réduites de 20% pour les résidents par rapport à une opération classique. Il répond à ces enjeux avec un ensemble de deux bâtiments conçus selon le standard Passivhaus. »

 

batiactu

Un guide pratique pour produire des logements accessibles, abordables, et qualitatifs – batiactu, 13 juillet 2023

« Changer d’approche pour produire des logements sociaux en meilleure adéquation avec la demande locale, moins coûteux à l’usage – et beaucoup moins carbonés. C’est l’expérimentation menée à Stains (93) par Bouygues Bâtiment Ile-de-France Habitat Social avec l’association Action Tank Entreprise & Pauvreté, sur l’opération des Jardins de Stains. »

 

courtoisie-urbaine

Les Jardins de Stains, Stains (93) – Courtoisie Urbaine

« La mission se divise en plusieurs axes d’intervention. Il s’agit d’accompagner les habitants dans leur emménagement, de les former au projet ainsi qu’aux bonnes pratiques de leur logement. S’ensuit une phase de co-construction des espaces verts et de co-gestion des espaces communs (intérieurs et extérieurs). À la fin de la période d’accompagnement, l’équipe continuera son intervention pour vérifier et ajuster les éléments mis en place. »

 

Coup de Pouce

le-bien-public

Orange, SFR, Bouygues… Pourquoi les forfaits mobile et internet vont augmenter ? – Le Bien Public, 21 février 2023

« Encore un peu de répit pour les clients d’Orange. La plupart des forfaits fixes et mobiles prendront 1 à 2€ d’ici mars ou avril. Les clients seront prévenus un mois à l’avance. En revanche, l’abonnement avec réduction sociale (sous conditions de revenus) n’augmentera pas, et l’offre « coup de pouce » devrait même baisser. »

 

le-parisien

Orange : le prix des forfaits mobiles va augmenter « de 1 à 2 euros » – Le Parisien, 17 février 2023

« Cependant, l’offre sociale d’Orange, destinée aux personnes pouvant attester de faibles revenus et appelée Coup de pouce Internet, va bénéficier d’une baisse de prix. « On a un tarif à 15,99 euros qui était avant à 20 euros pour l’Internet, le mobile et la télé », a fait savoir Christel Heydemann. »

 

Club Mobilité

auto-infos

Dacia favorise l’insertion professionnelle des publics précaires – Auto Infos, 14 mars 2023

« Selon le rapport annuel Club Mobilité 2021, 54 % des personnes vivant dans un foyer avec moins de 1 000 euros par mois déclarent refuser une formation ou un emploi faute d’avoir accès à un moyen de transport (en commun ou personnel). Avec son programme de mobilité solidaire CareMakers mis en place en 2019, Dacia (Renault Group) veut lever le frein de la mobilité, facteur de précarité dans de nombreuses zones rurales. »

 

le-monde

Le Club Mobilité expérimente la voiture à 70 euros par mois pour les personnes les plus précaires – Le Monde, 12 juillet 2023

« Cette initiative permet à des demandeurs d’emploi, exclus du marché des voitures neuves, de souscrire à une location longue durée avec option d’achat (LOA). »

 

Programme Malin

journal-des-femmes

Programme malin : comment bénéficier des bons de réduction ? – Journal des Femmes, 20 février 2023

« Le programme malin propose des informations et des conseils en ligne sur l’alimentation de la femme enceinte, l’allaitement, la diversification alimentaire, l’activité physique, le sommeil ou la gestion des écrans. »

Etude de la double pénalité de pauvreté en France – 2023

etude-double-penalite-action-tankEn 2023, les ménages français les plus pauvres paient en moyenne 700 € plus cher par an l’accès aux mêmes biens et services que les consommateurs médians. Cette double peine accentue la précarité de ces ménages modestes, dont les dépenses sont déjà contraintes par le contexte inflationniste.

Pour recevoir l’étude ou sa synthèse dans votre boîte mail, cliquez sur les boutons rouges ci-après !

 

 

Constats

Réalisée en partenariat avec le Boston Consulting Group, la Délégation interministérielle à la Prévention et à la Lutte contre la Pauvreté, et la Banque Postale, cette nouvelle édition de l’étude évalue la double peine moyenne à 700 € par an pour les ménages des 2 premiers déciles de niveau de vie, soit 10 semaines d’approvisionnement alimentaire. 90 % de ce montant est concentré sur cinq postes de dépense : le loyer, les charges et l’énergie, la mobilité, les assurances et les emprunts.

Ce chiffre masque cependant de fortes disparités de profils et de situations : pour 1 million de Français·e·s (soit 8% des ménages des 2 premiers déciles de niveau de vie), la double pénalité représente plus de 1 500€ par an, soit un montant deux fois plus élevé que la moyenne.

Témoignage d’Adama

Leviers de réduction de la double peine

Il existe des mécanismes de soutien mais ces derniers peuvent être améliorés, notamment sur le non-recours, pour exemple à l’APL. En simplifiant les démarches et en mettant en place une attribution automatique, le taux de non-recours se verrait limité. Des approches volontaristes et collectives d’entreprises peuvent aussi être un outil majeur de lutte contre ce phénomène.

Du côté des aides publiques, des leviers d’amélioration existent pour minimiser la double peine à la racine. Par exemple sur les aides sociales, 37 % des foyers éligibles n’ont jamais recours à l’APL, ce chiffre monte à 72 % pour les étudiants. Simplifier les démarches et mettre en place des attributions automatiques limiterait le taux de non-recours aux aides, avec in fine une réduction significative de la double peine sur les catégories de dépenses concernées.

Les entreprises ont également un rôle à jouer pour réduire la double peine des ménages les plus modestes. Si la concurrence entre acteurs peut permettre d’étoffer une gamme de produits et de services pour le même prix, ou bien de baisser les prix, ces mêmes acteurs peuvent également décider de proposer des offres solidaires et inclusives. Sur les frais bancaires, une piste envisageable serait d’améliorer la prévention de la fragilité financière afin d’éviter les frais d’incidents bancaires, en mettant en place des dispositifs de détectio

n précoce des clients fragiles financièrement et en sensibilisant ces clients à l’offre spécifique permettant de plafonner les frais d’incidents bancaires. Une communication transparente envers les consommateurs est essentielle pour réduire la double peine, car elle contribue à lever certains biais cognitifs qui conduisent à un surcoût.

Méthodologie

Cette 3ème édition de l’étude repose sur une étude méthodologique inédite combinant un volet quantitatif réalisé par le BCG et l’Action Tank et un volet enquête réalisé par OpinionWay et l’Action Tank :

  • Le volet quantitatif est fondé sur la littérature existante sur la double peine et vise à approfondir la méthodologie et les données utilisées pour sa quantification (actualisation des données, intégrations de nouvelles doubles peines et révision des prévalences). La méthode de calcul en trois étapes repose sur le tronc commun des dépenses d’un ménage représentatif du premier décile issues de l’enquête BdF de l’Insee.
  • Le volet enquête repose sur un sondage réalisé par Opinion Way pour le compte de l’Action Tank auprès de 1000 ménages des deux premiers déciles de niveaux de vie en France (50% par internet et 50% par téléphone) représentatifs. Cette enquête permet de mieux cerner quelle est la réalité de la double peine des Français, en mesurant plus finement la prévalence de la double pénalité sectorielle, la distribution de la double pénalité totale, et en analysant leurs déterminants.

 

 

3 fichiers à télécharger :Synthèse – Etude Double pénalité de pauvreté 2023Volet enquête – Etude Double pénalité de pauvreté 2023Volet quantitatif – Etude Double pénalité de pauvreté 2023

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Recherche-action « Innover par la donnée dans l’aide sociale à l’enfance »

A l’occasion de la plénière de l’Observatoire Métropolitain de la Protection de l’Enfance de la Métropole de Lyon, nous avons présenté les principaux enseignements de notre recherche-action « Innover par la donnée dans l’aide sociale à l’enfance » ou « IDASE », réalisée en 2022 en partenariat avec la Métropole de Lyon, avec le soutien de la DDETS du Rhône et de la Délégation Interministérielle à la Prévention et à la lutte contre la pauvreté.

Le constat à l’origine de ce travail est l’existence d’un grand nombre de données collectées pendant toute la durée de prise en charge des enfants, qui sont sous-utilisées au regard de leur potentiel.

Cette recherche-action avait un double objectif de :

  • Connaissance : mieux comprendre les besoins des enfants, leurs profils, leurs trajectoires pendant et après leur prise en charge par l’ASE pour identifier des opportunités d’expérimentation et / ou d’amélioration des dispositifs existants ou des pratiques professionnelles.
  • Acculturation à l’utilisation de la donnée : inscrire l‘utilisation des données dans les pratiques professionnelles, ce qui interroge les besoins des professionnels en termes de données, du format de mise à disposition des données, leur fiabilité, leur dimension dynamique et territorialisée.

La recherche-action IDASE a permis de confirmer que les données administratives de l’ASE sont nombreuses et valorisables pour répondre à des questions actuelles des professionnels de l’ASE, et pour identifier de nombreuses nouvelles questions qui restent encore à explorer.

Elle ouvre des perspectives sur :

  • La construction de nouveaux partenariats avec d’autres acteurs impliqués sur différentes dimensions de l’accompagnement des jeunes (logement, handicap, insertion professionnelle) ;
  • L’utilisation de ces premiers résultats dans la construction concrète de nouvelles réponses au service des jeunes accompagnés.

1 fichier à télécharger :Etude Innover par la donnée dans l’aide sociale à l’enfance – ATK

Rapport d’activité 2022

Rapport d'activité 2022 de l'Action Tank Entreprise & Pauvreté L’année 2022 a vu plusieurs avancées majeures dans les programmes de l’Action Tank. Le changement d’échelle des programmes d’offres inclusives, l’aboutissement du travail sur le logement sur deux expérimentations ainsi que l’instauration de nouvelles pratiques grâce à l’axe d’innovation par la data dans le domaines des politiques publiques démontrent l’efficacité et la nécessité de ces travaux. L’Action Tank a également poursuivi ses travaux autour des défis du vieillissement, de  l’inclusivité numérique, de  l’emploi, la mobilité et du dynamisme des territoires.

Bonne lecture !

 

 

 

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Guide pratique – Mener une démarche de rénovation-densification pour financer la rénovation énergétique en copropriété

Ce guide détaille les étapes et les conditions de mise en œuvre d’un projet de « rénovation-densification » d’une copropriété : il s’agit d’un projet de rénovation complète intégrant un volet de travaux d’économies d’énergie, financé en partie par la vente de droits à construire appartenant à la copropriété qui se traduit par une densification de la parcelle. L’objectif de ce type de projet est de réussir à financer des travaux de rénovation énergétique ou d’améliorer le niveau d’ambition des travaux avec la mobilisation d’un financement supplémentaire, tout en garantissant la diminution des charges énergétiques de la copropriété après travaux.

Le parc privé collectif est le segment du parc résidentiel français qui concentre le plus de difficultés à sa rénovation : il se caractérise par des qualités thermiques très inférieures au parc social et un rythme de rénovation significativement inférieure au parc privé individuel. Trop souvent des travaux de rénovation énergétiques sont abandonnés faute de capacité des copropriétaires à assumer des restes à charges élevés, au profit de ravalements simples ou de travaux énergétiques de moindre envergure, ce qui génère un surcoût pour les copropriétaires et la destruction du gisement d’économies pour le bâtiment. Si ce constat est partagé pour toutes les copropriétés, il est particulièrement saillant pour les copropriétés dégradées ou fragiles.

Mobilisable sous certaines conditions, la vente de droits à construire est un levier fort qui permet de réduire le reste à charge des copropriétaires. La vente de droits à construire constitue aussi une méthode de densification douce des villes, et à ce titre, elle peut venir servir les objectifs d’aménagement urbain et de développement des équipements et logements des collectivités.

La rénovation-densification a fait l’objet d’une première expérimentation sur la copropriété des Pommiers, située à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, dans le cadre d’une réponse à l’appel à manifestation d’intérêt Ville durable et solidaire (Programme d’Investissement d’Avenir) porté par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine, en partenariat avec l’EPT Grand Paris Grand Est, la ville de Clichy-sous-bois, Citémétrie, l’EPF d’Ile-de-France, et Batigère. L’Action Tank Entreprise & Pauvreté a été impliqué dès la conception de l’expérimentation et a assuré un soutien opérationnel fort au projet de 2015 à 2020. Indépendamment des spécificités opérationnelles et contextuelles du projet des Pommiers, l’expérimentation a démontré que la vente de droits à construire pouvait financer 25% du projet de rénovation énergétique, pour un gain énergétique garanti de plus de 50%.

Ce guide pratique a vocation à améliorer la compréhension de l’imbrication d’un projet de densification et d’un projet de rénovation d’un immeuble existant, afin de faciliter l’appropriation d’une démarche de rénovation-densification par tous les acteurs institutionnels qui agissent pour la rénovation des copropriétés, et les copropriétaires eux-mêmes. L’objectif est de faciliter le déploiement de cette démarche de rénovation-densification, et ainsi contribuer à l’accélération de la rénovation énergétique des copropriétés et à la lutte contre la précarité énergétique. Il s’appuie sur le témoignage de plusieurs acteurs pour proposer, à chaque étape, les recommandations tirées en particulier de l’expérimentation menée à Clichy-sous-Bois, et d’initiatives inspirantes portées par d’autres acteurs sur les territoires.

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