Etude PIPASE : Que sont devenus les jeunes anciennement confiés à l’aide sociale à l’enfance de Seine-Saint-Denis ?

 

Les constats et objectifs de l’étude

Mieux connaître les parcours des jeunes accompagnés par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), avant, pendant et après la prise en charge, est essentiel pour adapter l’action publique à la réalité de leurs besoins.

Confrontés à des ruptures précoces – familiales, scolaires, relationnelles –, ces jeunes avancent souvent dans des trajectoires fragiles, et abordent la majorité sans les appuis sur lesquels peuvent compter la plupart de leurs pairs. À la sortie de l’ASE, beaucoup se retrouvent seuls face à des défis majeurs : accès à un logement, poursuite d’études, insertion professionnelle. Malgré quelques travaux de référence, les parcours d’insertion de ces jeunes restent encore mal connus, ce qui limite les capacités d’action à leur égard. Produire des données fines sur leurs trajectoires permettrait non seulement de mieux anticiper les ruptures, mais aussi d’accompagner durablement ces jeunes, dans toute leur diversité.

Département précurseur dans la généralisation des contrats jeunes majeurs et engagé en faveur de l’accès aux études longues pour les jeunes de l’ASE, le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis a choisi de s’investir avec l’Action Tank dans une étude partenariale sur les trajectoires post-ASE afin de poursuivre l’évolution de ses modes d’accompagnement, rendue possible grâce au soutien de la Fondation TotalEnergies et de la DGCS. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des obligations introduites par la loi du 7 février 2022 relative à la protection des enfants, et s’aligne pleinement avec l’ambition affirmée dans le Schéma départemental de prévention et de protection de l’enfance 2024-2028 : qu’aucun jeune ne sorte de l’ASE sans solution pérenne.

Objectifs de l’étude :

  • Appréhender l’insertion socioprofessionnelle de tous les jeunes nés entre 1980 et 2004, ayant bénéficié d’une mesure de l’ASE du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis entre 2000 et 2022 ;
  • Comprendre la façon dont cette insertion socioprofessionnelle varie selon le profil du jeune (genre, statut MNA, etc.) et sa trajectoire au sein de l’ASE (âge d’entrée, types de mesures, ruptures de parcours, etc.) ;
  • Evaluer le niveau de recours à ces aides et dispositifs de droit commun, par ces jeunes.

Synthèse

L’étude PIPASE apporte une compréhension approfondie des parcours des personnes anciennement confiées à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) en Seine-Saint-Denis, notamment à travers leur recours aux dispositifs de droit commun et leurs trajectoires de vie après la sortie du dispositif.

Parmi les principaux enseignements, elle révèle une forte surreprésentation des anciens confiés dans divers dispositifs sociaux, tels que le RSA, les missions locales ou encore le SIAO Insertion. Jusqu’à 30% des cohortes étudiées sont présentes dans certains dispositifs, soulignant des enjeux majeurs en termes d’insertion sociale et professionnelle, et notamment de précarité résidentielle. Cette précarité touche entre 20 et 25% des anciens confiés, avec des pics de demandes et/ou de prise en charge au SIAO Insertion chez les enfants ayant connu plusieurs lieux de placements.

L’accompagnement jeune majeur (en accueil jeunes majeurs ou accompagnement éducatif à domicile des jeunes majeurs, respectivement APJM et AEDJM), dispositif fortement promu en Seine-Saint-Denis depuis de nombreuses années, semble jouer un rôle essentiel dans la réduction du recours à certaines aides de droit commun, notamment au RSA standard. Ainsi, les jeunes bénéficiant d’un contrat jeune majeur (CJM) semblent mieux protégés face à ces situations de précarité.

Les jeunes anciennement confiés se distinguent également par un niveau de diplôme inférieur à celui des jeunes hors ASE : seulement 51 % d’entre eux ont atteint au moins le niveau bac contre 63 % pour les jeunes connus des missions locales n’ayant jamais été confiés. Cette moindre qualification complique leur insertion professionnelle durable.

L’étude met aussi en lumière une parentalité précoce beaucoup plus fréquente chez les anciens confiés, en particulier chez les femmes, suivi d’une monoparentalité, qui peuvent expliquer une surreprésentation au sein des bénéficiaires du RSA jeune.

L’étude éclaire les parcours au sein même de l’ASE. Parmi les jeunes encore accueillis la veille de leurs 18 ans, plus de 75 % bénéficient d’un CJM à 18 ans en Seine-Saint-Denis, mais ce taux varie fortement selon l’âge d’entrée dans l’ASE ou le type de prise en charge. Un phénomène préoccupant de ruptures de placement est constaté à l’adolescence, touchant particulièrement les jeunes femmes (16 % à l’âge de 16 ans). Concernant les fratries, le département de la Seine-Saint-Denis parvient plutôt bien à les maintenir ensemble, plus de la moitié des enfants placés en même temps qu’un membre de leur fratrie restant réunis sur toute la durée de placement.

Perspectives

Ces enseignements, qui recoupent partiellement ceux d’autres études nationales, mettent en avant les efforts du département en matière d’insertion et de logement, tout en soulignant la nécessité d’intensifier encore ces politiques à l’avenir, notamment sur la parentalité précoce et la précarité résidentielle, et de faire de la politique d’insertion et d’autonomie un enjeu partagé de politiques publiques. L’étude ouvre ainsi des pistes concrètes d’action pour adapter au mieux les dispositifs aux besoins réels des personnes concernées.

Par ailleurs, l’étude invite au prolongement et à l’approfondissement de cette démarche partenariale d’innovation par la donnée, en associant de nouveaux partenaires pour mieux appréhender et de façon plus robuste les différentes dimensions de l’insertion des jeunes.

Enfin, la production de ces données souligne l’enjeu de leur bonne utilisation à des fins d’observation, mais aussi de pilotage et d’action au sein de la direction de l’ASE du département, mais plus largement de tous les partenaires locaux de la protection de l’enfance.

Cette expérience pionnière s’inscrit plus globalement dans le cadre de la démarche d’innovation par la donnée dans l’ASE de l’Action Tank (IDASE).

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Etude sur la santé mentale des enfants et des jeunes haut-alpins

Quelle part des jeunes ont des troubles de santé mentale, en population générale ou chez les jeunes de l’aide sociale à l’enfance ? Quelle part des jeunes sont effectivement pris en charge ? Quelles évolutions de pratiques ou de dimensionnement des dispositifs pourraient être envisagés pour améliorer les réponses aux besoins ? Comment améliorer la détection des besoins le plus en amont possible pour éviter une aggravation de leurs troubles ?

Nous avons cherché à répondre à ces questions dans le cadre d’un état des lieux approfondi de la santé mentale des enfants et des jeunes haut-alpins et notamment les jeunes accompagnés par l’aide sociale à l’enfance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les constats :

La santé mentale des enfants et des jeunes est aujourd’hui reconnue comme un enjeu prioritaire de santé publique, en France comme à l’international. De nombreuses études, tant nationales qu’internationales, font état d’une augmentation préoccupante des troubles psychiques chez les jeunes – anxiété, dépression, troubles du comportement ou encore troubles du neurodéveloppement, une aggravation constatée des symptômes psychiques précoces et un recul de l’âge de première apparition des troubles. En France, la prévalence des troubles de santé mentale chez les jeunes a connu une nette augmentation ces dernières années, en particulier depuis la crise sanitaire, et les retours du terrain indiquent que les besoins demeurent durablement élevés.

Méthodologie

  1. Revue de littérature et collecte de données nationales

Nous avons réalisé une revue de la littérature française et internationale afin de comprendre et connaitre les principales problématiques en santé mentale des jeunes, les déterminants (en particulier sociaux) et les impacts des troubles de santé mentale, et les interventions ayant fait l’objet d’évaluation robustes.

  1. Entretiens semi-directifs avec des professionnels de santé mentale dans les Hautes-Alpes

Afin d’avoir une vision terrain des problématiques et de l’offre, nous avons interrogé une vingtaine de professionnels de santé et santé mentale du territoire.

  1. Collecte de données sur la prise en charge des jeunes haut-alpins auprès d’acteurs de la santé mentale du territoire

Nous avons collecté des données d’activité des acteurs de la santé mentale du territoire afin de pouvoir les mettre en correspondance avec les besoins recensés, et d’identifier des axes d’amélioration dans la collecte et la production de données.

Synthèse

Erigée en grande cause nationale 2025, la santé mentale est devenue une priorité majeure. Et pour cause, la crise Covid a entraîné une augmentation très forte de la prévalence des troubles psychiques en France. Les jeunes sont la tranche d’âge la plus touchée par ce phénomène et le département des Hautes-Alpes ne fait pas exception.

Si la prévalence rapportée par l’OMS atteint 28% pour les jeunes femmes de 15-19 ans, des études et enquêtes plus récentes indiquent des chiffres bien plus élevés, atteignant 50% pour l’ensemble des adolescents. Les professionnels du territoire attribuent le phénomène de dégradation depuis la crise Covid à plusieurs facteurs : un contexte mondial anxiogène, les confinements sanitaires successifs traumatisants, l’usage accru du numérique, l’augmentation des violences entre jeunes et des difficultés croissantes en matière de parentalité.

Traiter la problématique de la santé mentale des jeunes est primordial puisque ce sont leurs trajectoires socio-professionnelles à long terme qui sont en jeu. Les troubles psychiques peuvent avoir des conséquences multiples et causer des trajectoires de précarité.

L’analyse de l’adéquation entre les besoins estimés et la prise en charge effective des troubles de santé mentale sur le département a permis de mettre en exergue : un besoin de places dans les structures médico-sociales (IME, ITEP et SESSAD) pour les 4 – 6 ans et les 7 – 12 ans, la nécessité de resserrer le maillage territorial de la prise en charge des troubles psychiques des adolescents, et celle d’améliorer les efforts de prévention en accompagnant les parents et en formant les professionnels au plus proche des enfants au repérage des troubles. Les jeunes de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), dont font partie les Mineurs non-accompagnés (MNA), sont particulièrement vulnérables aux troubles psychiques en raison de leurs parcours, souvent marqué par des traumatismes sévères, et nécessitent des soins adaptés. La prise en charge de leur santé mentale, insuffisante sur le territoire, doit, de fait, faire l’objet d’une attention particulière de la part de l’ensemble des acteurs.

Enfin, une meilleure connaissance des besoins et des taux de prise en charge en santé mentale sur le département est indispensable pour adapter l’offre de soins et répondre efficacement aux besoins croissants.

 

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Club Mobilité – Rapport d’activité 2024

 

Visuel RA - CML’année 2024 a été une année 2024 a été une année charnière pour le Club Mobilité, marquée par des évolutions majeures et des avancées prometteuses. Malgré un contexte exigeant, notre équipe a su relever les défis, adapter ses solutions et continuer à agir pour une mobilité plus accessible, inclusive et durable. Grâce à l’enseignement de nos partenaires et à la mobilisation de tout l’écosystème, nous avons poursuivi notre mission avec détermination et impact.

Cette dynamique nous conforte dans notre ambition : proposer des solutions concrètes à celles et ceux pour qui la mobilité est une condition d’autonomie, d’insertion et de réussite. Nous aborderons 2025 avec confiance, enthousiaste à l’idée de continuer à grandir, innover et accompagner toujours plus de bénéficiaires.

Bonne lecture !

 

 

 

 

 

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Rapport d’activité 2024

Visuel RA 2024

L’année 2024 a été marquée par de nombreux changements au sein de l’Action Tank, en particulier au sein de notre équipe.
Elle a également été rythmée par le lancement de nouveaux projets et le déploiement de plusieurs programmes porteurs de sens.

Parmi eux, la poursuite du déploiement de l’offre Coup de Pouce Internet, avec pour ambition de renforcer son impact et d’en élargir la portée.
Cette année a aussi marqué une étape importante pour le Programme Malin, dont le développement s’est poursuivi en consolidant son efficacité auprès des familles en situation de contrainte budgétaire, tout en renforçant ses capacités d’action.

Bonne lecture !

 

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L’Implication des Entreprises dans la Lutte contre la Pauvreté : Un Kit Pratique pour Agir !

Photo illustrationLa Délégation Interministérielle à la Prévention et à la Lutte contre la Pauvreté a publié un kit pratique pour encourager l’implication des entreprises dans la lutte contre la pauvreté, aux côtés de l’État, des collectivités locales et des associations.

Ce guide offre une vision claire des différentes manières pour les entreprises de s’engager socialement, mais aussi pour les acteurs publics et associatifs de faciliter les échanges avec les entreprises de leur territoire.

Chez Action Tank, nous explorons activement ces modes d’implication. Voici quelques exemples concrets d’initiatives innovantes menées par des entreprises :

Innovation dans le recrutement : Favoriser l’accès à l’emploi pour les personnes éloignées de l’emploi, à travers des programmes comme Courte Echelle avec Air Liquide.

Innovation dans l’accompagnement des salariés : Faciliter l’accès aux droits et lever les freins au maintien dans l’emploi, avec des programmes comme Le Club Mobilité, porté par Renault CareMakers pour aider, entre autres, les salariés avec des revenus faibles (secteur de l’aide à domicile par exemple) ou les intérimaires à accéder à des solutions de mobilité.Innovation dans l’accompagnement des clients : Améliorer l’accès aux droits des clients fragiles et les accompagner dans la recherche de solutions, comme les plateformes L’Appui de la Banque Postale, ou Axelle de BNP Paribas.

Innovation dans la construction et le développement d’offres inclusives : Proposer des offres de biens et services essentiels pour favoriser leur accessibilité par des ménages habituellement exclus, comme via les programmes Coup de Pouce Internet avec Orange, Action Elec avec Schneider Electric, ou encore Logement Solidaire avec Bouygues Bâtiment Ile-de-France.

Ces actions montrent que les entreprises disposent de plusieurs leviers pour réduire la pauvreté. Découvrez nos initiatives et explorez de nouvelles collaborations entre entreprises, acteurs publics et associations !

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Amélioration de la résilience des plus vulnérables en France

Illustration étude Crésus

Entre 2022 et 2024, CRÉSUS a mené une recherche-action visant à améliorer la résilience des plus vulnérables, soit la capacité des individus à faire face à une hausse de charges ou une baisse de revenus. Cette étude a permis d’explorer l’impact de trois outils – la micro-assurance, l’application de gestion budgétaire, et les serious games –, d’identifier les freins au déploiement de ces solutions, et d’élaborer plusieurs propositions concrètes d’amélioration.

La recherche s’est appuyée sur les points de vue d’organisations qui proposent les outils ciblés par l’étude et ceux de leurs usagers, notamment des micro-entrepreneurs (personnes accompagnées par l’ADIE ou des incubateurs sociaux) ou des familles en situation de vulnérabilité (personnes hébergées par le Samu-Social).

L’Action Tank a participé à la recherche-action en mobilisant son expertise sur la micro-assurance et l’assurance inclusive, en capitalisant sur ses précédents travaux dans le domaine, et en participant à l’animation des ateliers avec les usagers et des sessions de construction de solutions.

En décembre 2024, CRÉSUS a réuni les acteurs partenaires pour leur restituer les résultats de l’étude et a publié le rapport final de recherche intitulé Amélioration de la résilience des plus vulnérables en France.

Les 9 recommandations transversales du rapport sont :

  • Concevoir des parcours d’accompagnement adaptés et coordonnés
  • Développer des indicateurs communs pour mesurer l’inclusivité des services
  • Améliorer la coordination entre les différents services d’accompagnement
  • Améliorer la détection des situations de vulnérabilité avant qu’elles ne s’aggravent
  • Lutter contre les barrières à la recherche d’aide en cas de difficultés financières
  • Proposer un parcours d’éducation financière rythmé sur des événements de vie
  • Simplifier les messages pour plus de compréhension
  • Diffuser les informations pertinentes au moment opportun
  • Construire des supports en collaboration avec plusieurs acteurs de l’écosystème

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Rapport d’activité 2023

L’année 2023 démontre une nouvelle fois que la richesse de l’Action Tank provient de son expertise mais surtout de ses partenaires. L’inauguration des Jardins de Stains ou les 20 000 familles connectées grâce au programme Coup de Pouce sont synonymes de la fierté de l’Action Tank.

En changeant nos couleurs ainsi que notre nom, nous souhaitons exprimer notre volonté d’être plus inclusifs et représentatifs de tous les acteurs qui contribuent chaque jour à la réalisation de nos projets.

Bonne lecture !

 

 

 

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Étude sur l’analyse de la solvabilité des demandeurs de logement dans le parc social

Contexte

Le parc de logement social étant un outil prépondérant dans la lutte contre le mal-logement en France, son accessibilité au plus grand nombre, et notamment aux plus modestes, est fondamentale¹. Dans la phase d’instruction des demandes de logements, les bailleurs sociaux et les réservataires identifient, parmi une liste de ménages ayant formulé une demande de logement social, ceux dont la demande correspond à l’offre de logement disponible, et dont les ressources sont en adéquation avec le coût du logement. Cette analyse de solvabilité consiste à vérifier la capacité des ménages à payer leurs loyers et charges, en étant le plus inclusif possible, sans toutefois mettre en difficulté des ménages.

 

Méthodologie

Constatant une grande disparité des pratiques d’attribution et au vu du contexte de précarisation croissante des demandeurs, l’Action Tank a lancé une étude pour comprendre comment les critères d’analyse de la solvabilité des demandeurs de logements sociaux sont utilisés par les bailleurs en amont de l’attribution d’un logement et à quel point ils sont déterminants dans l’estimation du risque d’impayés futurs. L’étude s’est appuyée sur un volet quantitatif d’analyse statistique réalisé sur les données de 60 000 attributions sur 5 ans de 8 bailleurs sociaux, ainsi que sur un volet qualitatif basé sur une trentaine d’entretiens réalisés auprès de 14 bailleurs sociaux afin de comprendre les méthodes et pratiques d’analyse de la solvabilité des demandeurs.

 

Résultats clés

Les résultats principaux de l’étude sont :
• La prise en compte des critères de solvabilité au moment de l’attribution du logement ne permet pas d’expliquer de manière significative les impayés.
• Tout en expliquant faiblement les impayés, le taux d’effort et le reste-pour-vivre par unité de consommation sont les variables plus pertinentes, comparativement aux autres variables étudiées.
• Un assouplissement des seuils utilisés peut être envisagé chez la quasi-totalité des bailleurs du panel sans augmenter le risque d’intensité d’impayés des ménages inclus.
• Une plus grande accessibilité du parc social est conditionnée à un assouplissement des seuils et à un changement des pratiques de priorisation des demandeurs.

 

Partenaires

Cette étude s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la mesure 24 du troisième plan interministériel de prévention des expulsions locatives (définition partagée de la notion de reste-pour-vivre entre les acteurs de la prévention des expulsions), piloté par la délégation interministérielle à l’hébergement et l’accès au logement (DIHAL). Elle a été réalisée par l’association Action Tank Entreprise et Pauvreté, en partenariat avec la DIHAL, la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne, la Fondation Abbé Pierre, l’Union Sociale pour l’Habitat et 14 bailleurs sociaux partenaires présents sur le territoire métropolitain.

1. Le rapport inter-associatif sur les difficultés d’accès au parc social des ménages à faibles ressources (2020) a démontré que les demandeurs de logements sociaux les plus pauvres ont 30% de chance en moins d’obtenir un logement social que les autres.

2 fichiers à télécharger :Etude sur l’analyse de la solvabilité des demandeurs – SynthèseEtude sur l’analyse de la solvabilité des demandeurs – Version complète

Retour d’expérience – Deux expérimentations de prévention des expulsions locatives basées sur les sciences comportementales

Convictions

Au sein de l’Action Tank, nous sommes convaincus que la clé de la lutte contre le sans-abrisme réside dans la prévention du sans-abrisme : sans cette dimension préventive, les efforts autour de l’accès au logement ne seront pas suffisants pour réduire durablement le nombre de ménages sans-domicile. Nous nous sommes appuyés sur ces constats pour nous investir dans le champ de la prévention des expulsions locatives et conduire deux expérimentations en Seine-Saint-Denis avec un département et un bailleur social entre 2021 et 2023.

 

Démarche et résultats

S’appuyant sur les sciences comportementales, les expérimentations menées visent à améliorer la prise de contact avec les ménages aux stades amiable et contentieux d’une procédure d’expulsion pour impayés, afin de pouvoir mieux les accompagner, et si cela est possible permettre le rétablissement du paiement de loyer et prévenir une expulsion effective.

Les résultats ont permis de démontrer la pertinence d’une approche basée sur l’économie comportementale :
• Une expérimentation au stade amiable de la procédure avait pour objectif de tester plusieurs versions des courriers de relance auprès de 4000 locataires sociaux primo-débiteurs. Bien qu’inachevée, l’expérimentation a tout de même pu atteindre des résultats très prometteurs et démontré qu’une des versions des courriers permettait d’éviter l’apparition de grosses dettes, d’augmenter la probabilité qu’il n’y ait pas de dette le mois suivant, et ainsi réduire le passage des ménages en contentieux.
• Une expérimentation au stade de l’assignation sur un échantillon d’environ 2500 ménages locataires sociaux et privés a vu une nouvelle version des courriers se traduire par une amélioration de la prise de contact par les ménages et une amélioration du taux de réalisation de diagnostics sociaux et financiers (DSF).

 

Partenaires

Les différents projets de prévention des expulsions locatives ont été rendus possibles grâce au soutien de nos partenaires et leur engagement dans la conception, l’expérimentation et l’évaluation de ces programmes.

partenaires-prevention-expulsions

 

1 fichier à télécharger :Retour d’expérience sur deux expérimentations de prévention des impayés et des expulsions locatives

Revue de presse 2023

Retombées presse 2023

Nos travaux ont étés repris par de nombreux titres cette année.

 

Logement

citoyens-com

A Stains, des logements solidaires pour payer moins de charges – citoyens.com, 11 janvier 2023

« Pour ses concepteurs, la résidence des Jardins de Stains a vocation à incarner un nouveau modèle d’habitat social selon le concept de “logement solidaire” co-développé par Bouygues Bâtiment Ile-de-France Habitat social et l’association Action tank entreprise et pauvreté. »

 

journal du grand paris

A Stains, une opération pilote propose des logements solidaires labellisés Passivhaus – Le journal du Grand Paris , 11 janvier 2023

« Inauguré vendredi 6 janvier au sein de l’écoquartier intercommunal de la ZAC des Tartres, le programme immobilier des Jardins de Stains (Seine-Saint-Denis) incarne un nouveau modèle d’habitat inclusif, fondé sur une démarche sociologique visant à améliorer l’accès au parc social. »

 

batinfo

Les Jardins de Stains, une opération pilote offrant des logements solidaires labellisés Passivhaus à Stains (93) – batinfo.com, 25 janvier 2023

« Au-delà des enjeux de l’habitat social en France, ce projet pilote dont l’ambition est d’être réplicable, donne à repenser les méthodes traditionnelles de programmation et de conception immobilière des logements. »

 

linkcity

Les Jardins de Stains – Linkcity

« Suite à l’appel à manifestation d’intérêt « Ville durable et solidaire » porté par le Commissariat Général à l’investissement et confié à l’ANRU, la ville de Stains, Plaine Commune, associés à Seine-Saint-Denis Habitat et à l’Action Tank Entreprise & Pauvreté, ont été lauréats pour développer une opération de logements neufs, mieux adaptés et plus abordables pour les habitants du territoire. »

 

construction-21

Les Jardins de Stains – Construction 21, 16 mars 2023

« Ce projet de 59 logements à Stains (93) s’inscrit dans le cadre d’une démarche visant à réaliser des logements locatifs « abordables » de grande qualité, avec des quittances réduites de 20% pour les résidents par rapport à une opération classique. Il répond à ces enjeux avec un ensemble de deux bâtiments conçus selon le standard Passivhaus. »

 

batiactu

Un guide pratique pour produire des logements accessibles, abordables, et qualitatifs – batiactu, 13 juillet 2023

« Changer d’approche pour produire des logements sociaux en meilleure adéquation avec la demande locale, moins coûteux à l’usage – et beaucoup moins carbonés. C’est l’expérimentation menée à Stains (93) par Bouygues Bâtiment Ile-de-France Habitat Social avec l’association Action Tank Entreprise & Pauvreté, sur l’opération des Jardins de Stains. »

 

courtoisie-urbaine

Les Jardins de Stains, Stains (93) – Courtoisie Urbaine

« La mission se divise en plusieurs axes d’intervention. Il s’agit d’accompagner les habitants dans leur emménagement, de les former au projet ainsi qu’aux bonnes pratiques de leur logement. S’ensuit une phase de co-construction des espaces verts et de co-gestion des espaces communs (intérieurs et extérieurs). À la fin de la période d’accompagnement, l’équipe continuera son intervention pour vérifier et ajuster les éléments mis en place. »

 

Coup de Pouce

le-bien-public

Orange, SFR, Bouygues… Pourquoi les forfaits mobile et internet vont augmenter ? – Le Bien Public, 21 février 2023

« Encore un peu de répit pour les clients d’Orange. La plupart des forfaits fixes et mobiles prendront 1 à 2€ d’ici mars ou avril. Les clients seront prévenus un mois à l’avance. En revanche, l’abonnement avec réduction sociale (sous conditions de revenus) n’augmentera pas, et l’offre « coup de pouce » devrait même baisser. »

 

le-parisien

Orange : le prix des forfaits mobiles va augmenter « de 1 à 2 euros » – Le Parisien, 17 février 2023

« Cependant, l’offre sociale d’Orange, destinée aux personnes pouvant attester de faibles revenus et appelée Coup de pouce Internet, va bénéficier d’une baisse de prix. « On a un tarif à 15,99 euros qui était avant à 20 euros pour l’Internet, le mobile et la télé », a fait savoir Christel Heydemann. »

 

Club Mobilité

auto-infos

Dacia favorise l’insertion professionnelle des publics précaires – Auto Infos, 14 mars 2023

« Selon le rapport annuel Club Mobilité 2021, 54 % des personnes vivant dans un foyer avec moins de 1 000 euros par mois déclarent refuser une formation ou un emploi faute d’avoir accès à un moyen de transport (en commun ou personnel). Avec son programme de mobilité solidaire CareMakers mis en place en 2019, Dacia (Renault Group) veut lever le frein de la mobilité, facteur de précarité dans de nombreuses zones rurales. »

 

le-monde

Le Club Mobilité expérimente la voiture à 70 euros par mois pour les personnes les plus précaires – Le Monde, 12 juillet 2023

« Cette initiative permet à des demandeurs d’emploi, exclus du marché des voitures neuves, de souscrire à une location longue durée avec option d’achat (LOA). »

 

Programme Malin

journal-des-femmes

Programme malin : comment bénéficier des bons de réduction ? – Journal des Femmes, 20 février 2023

« Le programme malin propose des informations et des conseils en ligne sur l’alimentation de la femme enceinte, l’allaitement, la diversification alimentaire, l’activité physique, le sommeil ou la gestion des écrans. »