La pauvreté en France et ses mesures
Selon le conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, le terme de pauvreté est employé quotidiennement sans que sa définition ne fasse pour autant consensus. Nous retiendrons la définition du conseil européen de décembre 1984, sont considérées comme pauvres « les personnes dont les ressources (matérielles, culturelles et sociales) sont si faibles qu’elles sont exclues des modes de vie minimaux acceptables dans la société ¹ ».
[1] Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, Les Travaux de l’Observatoire 2000, Chapitre 1, page 25
Dans une démarche d’inclusion des plus pauvres, Joseph Wresinski a lui proposé au Conseil économique et social, en février 1987, la définition suivante : « La précarité est l’absence d’une ou plusieurs des sécurités permettant aux personnes et familles d’assumer leurs responsabilités élémentaires et de jouir de leurs droits fondamentaux. L’insécurité qui en résulte peut être plus ou moins grave et définitive. Elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté quand elle affecte plusieurs domaines de l’existence, qu’elle tend à se prolonger dans le temps et devient persistante, qu’elle compromet gravement les chances de reconquérir ses droits et de réassumer ses responsabilités par soi-même dans un avenir prévisible ². »
[2] Joseph Wresinski, Rapport Grande pauvreté et précarité économique et sociale, Journal officiel de la République française, séances des 10 et 11 février 1987 du Conseil économique et social
(texte concernant la MESURE du site dans « la Pauvreté en France »)
« Toutes les informations sur le plan contre la pauvreté et l’exclusion adopté par le gouvernement le 21 Janvier 2013 sont ici. »
Quelles les populations cibles des programmes de l’Action Tank ?
Une étude sur la pauvreté a été commanditée au Boston Consulting Group (BCG) s’appuyant sur les revenus et la consommation des ménages mesurés par l’Insee en 2008, elle met en exergue la “double pénalité” (lien vers l’article) dont sont victimes ceux qui vivent sous le seuil de pauvreté.
En plus de disposer d’un pouvoir d’achat limité, 13 % de la population en France – 3,5 millions de ménages, 8 millions de personnes – paie parfois plus cher que d’autres ménages plus favorisés les mêmes biens et services par unité de consommation. Le gaz, la location immobilière ou l’assurance habitation sont concernés.
Loi de l’offre et la demande (petits appartements), abonnements fixes (gaz), recul et arbitrage insuffisant (crédit à la consommation) pénalisent à chaque fois les ménages pauvres. Le coût global de la double pénalité s’établit entre 1 000 et 1 100€ par an sur les 7 principaux postes de dépenses ayant fait l’objet d’une analyse détaillée, soit entre 9 et 10 % du budget annuel de ces ménages. Autant de failles de l’économie de marché qui donnent matière à des projets susceptibles de s’autofinancer.